Le motocross est l’un des sports mécaniques les plus accessibles au monde, et on vous le prouve.
Pas de code de la route, pas de circulation, pas de piétons, une piste de terre et la poignée de gaz à fond : voilà pourquoi Le motocross est l’une des formes les plus simples et les plus addictives de sport mécanique.
Mais la discipline reste exigeante et impose plusieurs choses : une combinaison de force physique et mentale, de la technique, de l’équilibre et surtout du courage. La plupart des meilleurs riders au monde suivent des programmes d’entraînement très poussés qui n’ont rien à envier aux préparations des pilotes de F1 ou des cyclistes du Tour de France.
Mais pas besoin d’atteindre ce niveau pour débuter dans ce sport. Pour un grand nombre de riders, les premiers tours de roues sur une motocross suffisent pour attraper le virus du MX.
Pour vous aider à vous lancer dans cette discipline, voici notre guide en sept points réalisés avec les conseils du meilleur pilote britannique de ce sport, Ben Watson, actuellement en lice dans le Championnat du Monde FIM de Motocross dans la catégorie MX2.
vous devez garder votre concentration et choisir la meilleure ligne possible. Des gars comme Gee Atherton ont aussi des motocross dans leur garage. »
Acheter une moto de cross
Investissez dans une bonne machine
Les motocross proposées sur le marché sont désormais de petit bijoux, disponibles avec des moteurs quatre temps dernier cri, à l’image des machines développées par KTM, Husqvarna, Yamaha, Kawasaki, Suzuki, Honda, ou encore TM. Ces constructeurs proposent des modèles complets bourrés d’électronique et dotés d’un antipatinage.
Sinon, certaines marques proposent des moteurs à deux temps plus légers et plus faciles à entretenir (mais à la puissance plus fluctuante.) Et il existe également aujourd’hui des motocross électriques plus respectueuses de l’environnement, mais bien plus chères. Un modèle enduro sera homologué pour rouler sur la route, ce qui peut s’avérer utile. Mais vérifiez que la moto qui vous intéresse dispose de tout l’équipement réglementaire. À commencer par des phares.
Après, vous pouvez toujours vous payer un modèle d’occasion. Mais gare à l’usure de l’engin. Par ailleurs, quand on se paie une motocross, il faut aussi investir dans une remorque bon marché (au cas où vous n’ayez pas d’ami qui pourrait vous prêter sa camionnette.)
Trouvez la piste de motocross la plus proche
Le spot local pourrait rapidement devenir votre deuxième maison.
Cherchez les pistes autour de chez vous. Sachez que la pollution sonore et les plaintes de voisinage se sont multipliées ces dernières années. Le nombre de spots sur lesquels vous pouvez rouler sont désormais moins nombreux qu’avant et les sites autorisés sont davantage réglementés. Ceux qui ont la chance d’avoir une surface suffisamment grande dans leur jardin (et des voisins compréhensifs) peuvent facilement s’exercer directement chez eux. Mais on conseillera cependant de débuter sur des circuits dédiés à la discipline. Certains proposent différents tracés selon le niveau et les débutants y ont donc tout à fait leur place.
« Mes frères et moi avons eu la chance d’avoir un peu d’espace dans le jardin et des champs autour de chez nous » explique Ben. « On pilotait une petite PW50 après l’école. Puis en grandissant, nous avons commencé à élever notre niveau et à chercher d’autres pistes pour progresser. »
« Au début, je roulais sur des pistes de pocket bike, là où mes frères étaient engagés en compétition. Quand le sol est dur, c’est généralement plus facile. Certains de mes amis sont récemment allés en Belgique pour rouler sur du sable à Lommel. Ils m’ont avoué qu’ils avaient bien galéré. »
Sinon, il existe même des pistes intérieures pour rouler l’hiver. Et pour ceux qui peuvent se le permettre, pourquoi pas un petit trip en Espagne ou en Italie lors des mois les plus froids ?
Rendez-vous dans une école de pilotage motocross
Un coach peut vous aider à progresser rapidement
Les écoles de motocross sont peut-être coûteuses, mais elles ont trois gros avantages. Premièrement, bon nombre d’entre elles possèdent plusieurs modèles de motocross. Pour mieux trouver la bonne. Deuxièmement, la piste et les installations sont aménagées pour les riders de tous les niveaux, ce qui devrait vous rassurer avant de vous lancer. Enfin, la présence d’anciens riders professionnels – ou tout simplement de pilotes meilleurs que vous – vous permettra de choper de bons conseils. D’ailleurs, un certain nombre de professionnels et de pilotes retirés de la compétition y organisent des journées de coaching tout au long de l’année.
Trouvez un club local pour vous lancer dans la compétition
Rejoindre un club local est une étape essentielle
Si vous vous entrainez régulièrement, vous aurez très probablement envie de commencer la compèt. Mais notez qu’au niveau régional, un club vous facturera souvent des frais d’adhésion et un prix d’entrée pour les événements. Ce qui est aussi la garantie d’une sécurité respectée.
« Nous étions basés dans la région des Midlands au centre de l’Angleterre. On avait donc le choix au niveau des courses et nous avons pu participer à nombre d’entre elles » explique Ben, qui était déjà considéré à l’époque comme un des pilotes les plus prometteurs du pays. « On participait à des événements comme le Red Bull Pro Nationals et le Masterkids. On représentait la Grande-Bretagne à l’étranger, et notamment en Belgique où nous partions à 14 ou 15 enfants. Les courses locales ou régionales ne sont pas difficiles à trouver, mais cela dépend évidemment d’où vous habitez. »
En France, il existe aussi de nombreux événements motocross que vous pouvez retrouver ici. Les meilleurs riders peuvent ensuite participer au championnat d’Europe (sur des motos de 65, 85 et 125cc) ou à des séries privées comme la Yamaha YZ125 Cup et le Honda 150 European Championship.
Achetez du bon matériel
Équipez-vous correctement
Côté équipement, soyez prêt à investir dans l’équipement du pilote. Des Alpinestars, Fly et Answer proposent par exemple des vêtements à la fois légers et résistants. Sinon, outre le casque et les gants, des bottes robustes sont essentielles pour parer les impacts.
Une protection dorsale et ventrale est également requise pour empêcher les cailloux projetés à pleine vitesse de vous trouer la peau. Mais vous aurez aussi besoin de genouillères et d’une protection cervicale (fabriquée par des sociétés comme Leatt et Atlas) Car les chutes en motocross sont inévitables.
Vous aurez également besoin d’un masque (pour ça, regardez chez Scott ou 100%), ainsi que des tear-off ou d’un roll-off afin d’avoir une bonne vision par tous les temps. « Je pense que l’équipement le plus important est la paire de botte » précise Ben « Et je parle en connaissance de cause ! En 2012, je m’amusais sur une mini-moto en faisant des roues avant, j’ai glissé sur le côté et la moto est retombée sur ma cheville. J’ai eu besoin de 14 points points de suture, et j’ai raté une course importante à cause de ça. Depuis, je porte toujours des bottes. »
Pratiquez !
C’est en pratiquant que vous progresserez
Sur une saison, Ben participe à 19 Grands Prix, à huit épreuves nationales et à divers meetings internationaux pour ses sponsors. Il doit également entretenir sa condition physique et participer à des essais. Les week-ends de course peuvent être chargés, et il faut pouvoir continuer à s’entrainer dans la semaine pour être performant en compétition. En résumé, aucun pilote professionnel sur deux roues ne roule autant que les riders motocross.
Pour les amateurs, la diversité des terrains oblige à s’entraîner toujours plus pour pouvoir être plus rapide sur toutes les surfaces. « Il n’y a pas de meilleur entraînement que de piloter, car vous sollicitez tous les muscles nécessaire à la discipline » indique Ben. « Si vous portez un cardiofréquencemètre pendant 30 minutes (la durée moyenne d’une course), vous verrez que cet effort serait presque impossible à reproduire en salle. Mais avec le stress de la course, cette intensité est finalement supportable. Et rider une motocross reste plus agréable que de faire des exercices de musculation. C’est en pratiquant que vous progresserez et que vous pourrez travailler plus précisément vos moins faibles. »